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    Percussions africaines

     

    Deuxième tableau d'"Art pariétal contemporain" de Gil, c'est-à-dire, deuxième œuvre utilisant la projection d'ombres de sculpture, selon la méthode utilisée vraisemblablement par les artistes de l'ère paléolithique.

    Dès le premier coup d'œil, on ressent cette parenté avec l'Art des cavernes, dans la répétition "en variations" des formes. De plus, le sujet africain ne fait que renforcer l'impression de force "primitive".

    La parfaite reproduction du joueur de tam-tam, de coté, de trois-quarts, puis de l'autre coté, sorte de "pochoir tridimensionnel", rayonne dans l'espace comme trois coups de tam-tam parfaitement identiques. La palette "à la Vlaminck" rayonne, vibre. Le trait "à la Gauguin" est sur, libéré, comme dans une œuvre de la période polynésienne. Gil, en utilisant de plus en plus librement cette technique des ombres portées, nous donne à voir la musique dans la peinture, le son dans l'espace. Dans ce tableau plus que dans tout autre, l'"oeil écoute", le cœur danse.

    On est pénétré par la force vitale de ces batteurs, comme on l'est, par exemple, par ces silhouettes puissantes de femmes tahitiennes, dans les bas-reliefs tardifs de Gauguin. Gauguin avait décoré quelques planches de bois à peine rabotées pour sa "Maison du jouir", sur lesquelles  "le breton de Pont-Aven devenu polynésien" avait gravé ces mots "Soyez mystérieuses, soyez amoureuses, vous serez heureuses"...

     

    Ces percussions africaines disent la même chose, tout comme les fresques préhistoriques nous disent depuis 30 000 ans : "Hommes, soyez heureux !".

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  • Tangage urbain

    Le thème de "l'animisme architectural" fut inauguré par Gil en 2012 avec son tableau très remarque "Nuit à Dubaï".

    Il s'agit d'une gageure, car, à priori, le traitement pictural d'un sujet urbain, "purement minéral", comme celui des gratte-ciels, ne se prête pas à l'"exaltation de l'âme". Et pourtant, Gil réussit à transfigurer la pierre, le verre et l'acier en une transe paroxystique, ou le minéral prend vie, devient animé et animal, presque "divinisé".

    La stylisation des lignes architecturales ne reste pas sèche, froide, comme dans la cinétique du futurisme italien du début

    du XXe siècle. Il s'agit toujours d'un expressionisme "animiste", mais appliqué au sujet le plus inattendu dans cette veine : le monde urbain du XXIe siècle.

    Le bleu de Prusse, décliné en camaïeux débridés jusqu'au noir avec de ci de là son pendant jaune ou rouge vif, c'est la couleur enivrante de la "folie humaine", c'est le bleu de Van Gogh.

    C'est l' "Eglise d'Auvers sur Oise" poussée à son paroxysme vertical, au point que nous en sentons le vertige, envoutés par l'hybris de notre siècle.

     

    Car le plaisir que nous ressentons à nous noyer dans ce "front de Seine à la Van Gogh" a quelque chose de délicieusement addictif : nous sommes des Hommes, épris d'Infini.

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  •      Parcours de l'artiste

     

    Membre de l’association des artistes Bas-Normands

    Membre des artistes indépendants de Basse-Normandie

    Inscrite sur le dictionnaire des artistes cotés

    Réalisation d’un recueil de poésie, dont certains textes servent de support à mes tableaux

     

    • De 1993 à1995 dessin sur modèle vivant au cours de Joëlle Tribou

    • De 1995 à 1998 sculpture sur pierre. Elève de JP Bégot.

    Réalisation de 14 sculptures sur pierre

    • Septembre 1997 exposition des sculptures à l’église de Quilly

    • 1999 à 2011 cours de dessin et peinture dont trois années à

    l’Ecole des Beaux Arts de Caen

    • 2009 à ce jour réalisation de tableaux en acrylique sur toile

    • Septembre 2011 «Formes et couleurs»: exposition au centre socio

    culturel et sportif de Mondeville

    • Février 2012 «dévoilez vos talents» exposition à la mairie de

    Saint Contest: prix du public

    • Mai 2012 22ème salon de la peinture de Bénouville

    • Septembre 2012 «Regard…» exposition au centre socio culturel et

    sportif de Mondeville

    • Décembre 2012 exposition au pavillon de Normandie

    • Janvier-février 2013 «rythmes et couleurs»: exposition à l’ICEP de Caen

    • Mars 2013 Exposition à la mairie de Caen avec les Artistes Bas- Normands

    • Mai 2013 Salon de Bénouville

    • Juin 2013 Exposition à Falaise avec les artistes indépendants de Basse Normandie

     

    Juin 2013 Galerie «Dream street» Salon de printemps au Lavandou

    Juillet Aout 2013 Salon d'art comtemporain de Domjean

    Septembre 2013 5ème biennale «art 9» format XL de St Briac S/Mer

    Septembre 2013 Galerie place des arts à Caen, exposition personnelle

    Octobre 2013 Galerie «Etienne de Causans» rue de seine à Paris

    Décembre 2013 Salon à la mairie de Caen avec les artistes indépendants de Basse-Normandie

    Janvier 2014 Galerie Thuillier, rue de torigny, Paris IIIème

    Mars 2014 Salon des artistes bas-normands, salle du vieux st Sauveur

    Mai 2014 Exposition «espace Guégan»

    Juin 2014 Expo Paix, place st Patrice à Bayeux.

    Toile «La paix»choisie comme couverture de l'exposition.

     

    Futures expositions

    fin Juin chez Blaise à Trouville, toiles et sculptures

     

     

    Distinctions

     

    fevr 2012 prix du public à st contest

    2012 toile d'or de l'an 2012, fédération natonale de la culture francaise «European Art Group»

    2012 Cote Drouot cotation

    mai 2013 prix du public àBénouville

    2013 Cotée Akoun

    Référencée Art culture France

     

     

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  • Chevauchée

    Encore un tour de force typique de Gil : une gradation vertigineuse, partant de la matière la plus lourde - le sable, jusqu'à l'indigo le plus pur - l'air...

    Trois parties inextricablement entremêlées par les ondes d'un galop effréné : la terre, la mer puis le ciel.

    Plus nous levons le regard (suivant ainsi le regard de la jument et de son poulain), plus nous nous rapprochons de l'immatérialité.

    En point culminant, la mise en relief de la tête chevaline sous un soleil éblouissant, au centre du tableau, rappellera sans doute le procédé mi-cubiste mi-expressionniste de Picasso dans son chef-d’œuvre "Guernica".

    Mais, si le procédé est le même, l'argument du tableau est opposé. Ici, il s'agit de l'exaltation de l'Amour maternel animal, non de la condamnation de l'horreur de la guerre.

    Ce tableau respire l'iode, la liberté, une sorte de "légèreté extatique de la Vie renouvelée".

    Est-ce un hasard, donc, s’il utilise exactement la même palette chromatique que "La naissance de Venus" par Botticelli ?

     

     

     

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  • Le virage  et Fusion avec la Nature

    Le virage  et Fusion avec la Nature

     

    Ces deux tableaux équestres, "Fusion avec la Nature" et "Le virage" forment une sorte de diptyque : le premier nous donne à voir la force dans la faiblesse, le second exprime la faiblesse dans la force.

    Exactement comme pour les deux Esclaves sculptés par Michelangelo pour le tombeau du pape Jules II, l'"Esclave mourant" et l'"Esclave rebelle" (1513-1515, conservées au Louvre), l'ambivalence est rendue par une saisissante opposition corps/tête.

    Dans "Fusion avec la Nature", le corps du cheval est, chromatiquement, en accord parfait avec le chatoiement printanier de la Nature environnante.

    Mais, à la façon de l'"Esclave mourant" de Michelangelo, seul le courroux du "visage", avec son harnais, traduit la domestication partielle de l'animal.

    Dans "Le Virage", au contraire, l'explosion de sable et la convulsion du corps sont sans doute dues à un ordre humain, ou à une barrière qui force l'animal à se tordre "contre nature". Mais, à la façon de l'"Esclave rebelle", le visage tendu vers le ciel est proprement céleste. Dans un premier temps, on aurait tendance à se satisfaire de la partie inférieure du tableau, sorte de prouesse technique, sauvage, quasi-abstraite, où le sable incorporé à la peinture est aussi le sable de l'arène... Et puis, on finit par comprendre que ce "visage équin", presque humain, est indispensable pour l'équilibre du tableau. Le figuratif équilibre l'abstrait, la tête équilibre le corps.

    Dans ces deux tableaux, l'un printanier et l'autre automnal, le grand principe de l'art de la Renaissance - tel que l'a formulé Da Vinci lui-même est respecté : l'équilibre entre le mouvement et l'immobilité, entre le corps et l'âme. Mais ceci vaut aussi pour l'Art extrême oriental, chinois ou japonais : équilibre entre le yang (yo) et le yin (in).

     

    En cette année du Cheval selon le calendrier chinois, ce diptyque pourrait d'ailleurs s'appeler "Cheval ying et cheval yang" ?

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    Cavalcade dans les grottes

    Dès le premier regard, la partie centrale de ce tableau nous interpelle : quel réalisme, et en même temps quelle liberté de découpage dans ces silhouettes de chevaux sauvages !

    Nous ressentons exactement le même trouble, le même sentiment de "virtuosité primitive" qui émane de l'Art pariétal paléolithique.

    En effet, sur une période de plus de 15 000 ans, qui commence il y a plus de 30 000 ans avec les grottes de Chauvet et se termine, entre autres, avec les grottes de Lascaux, les premiers artistes de l'Humanité avaient une sureté de trait, une liberté de composition qui auraient fait pâlir un Rembrandt ou un Da Vinci.

    Cette "virtuosité primitive", mais aussi le fait étonnant qu'il n'y ait pratiquement aucune évolution, aucune individualité dans le trait pendant une si longue durée, constituait "la plus vieille énigme de l'Humanité", peut-on dire...

    Or, nous savons enfin, de façon quasi-certaine, depuis le début de l'année 2013, que cette virtuosite était le fruit d'une technique spécifique : la reproduction d'ombres portées, à l'aide de torches et de figurines animales sur les parois des cavernes préhistoriques. Cette découverte nous est due à Jean-Jacques Lefrère (historien) et Bertrand David (professeur de dessin) ; elle est désormais exposée dans un ouvrage lumineux : "La plus vieille énigme de l'Humanité" (Ed Fayard, 01/2013). Bien sur, une partie du monde académique est toujours reluctante à cette découverte immense, laquelle explique pourtant une réalité plutôt évidente : la peinture est née de la sculpture. Comme le reconnait le Pr Jean-Paul Demoule (Protohistoire européenne, Université Paris I) : "Il est des idées dont on se demande pourquoi personne ne les a eues avant" (cf. "Art pariétal : la théorie des ombres " in "Sciences Humaines" 4/2013).

    Mais la démarche de Gil dans ce tableau est tout aussi passionnante, car l'artiste-peintre a fait sienne cette technique pour une création contemporaine, personnelle cette fois.

    Et force est de constater que cette méthode de création ressuscitée, dont on peut dire qu'il s'agit de "la plus primitive technique en Art pictural", correspond parfaitement à la voie recherchée par cette artiste depuis des années. Gil a utilisé un bronze japonais ancien, représentant un cheval sauvage. L'ombre portée sur sa toile, en variant l'angle de la source de lumière, s'est déclinée avec une variété infinie de formes, toujours selon un contour parfaitement réaliste, ce qui permettait à l'artiste de déstructurer à volonté la composition sans perdre "l'essence figurative" du sujet. L'âme du cheval était là (sa réalité physique, via la sculpture éclairée), et le regard du peintre pouvait ainsi donner libre cours à son expression de façon plus saisissante encore. Ce qui étonne souvent dans l'œuvre de Gil, c’est cette frontière inextricable entre le figuratif et l'abstrait, cette coexistence entre un "animisme primitif" et un "expressionisme coloriste", cette matière quasi-sculpturale et cette liberté "à fresco" .Dans le même temps, tout ceci est rendu possible plus naturellement encore. Avec la première expérimentation artistique contemporaine de la plus ancienne technique picturale de l'Humanité, une voie est ouverte.

     

    Longue vie à ce tableau, sorte de "Demoiselles d'Avignon" de l'Art pariétal contemporain ?

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