• L'arbre rouge des Alpes japonaises

    Au premier abord,  ce tableau d'un érable rouge est rutilant, éblouissant de vie, peint "à la Pollock " (technique proche de l'action painting ?)  dans un état de "transe animiste", de spiritualité païenne.

    On aurait tendance à penser que Gil a continué là sa série passionnée de "l'Arbre de Vie sous tous ses aspects" (un peu comme les arbres de Matisse à la fin de sa vie)...

    Et puis, quelques heures après avoir découvert ce tableau, on se surprend à rêver à "l'arbre calme" qui figure à gauche du tableau. On ressent plus de sympathie pour lui, c'est comme de la  nostalgie, une infinie tendresse, comme une proximité d'âme teintée de compassion bouddhique.

    En fait, on comprend que le "chef-d’œuvre inconnu" de ce tableau, c'est peut-être cette présence effacée, modeste, souple, qui prend sans doute toute sa valeur grâce aussi à l'exubérance de l'érable rouge.

    C'est ainsi, le bonheur est de ce coté là : ETRE, et ne "presque rien faire".

    Observer et suivre le sens de la Vie, instinctivement, dans une paresse végétale si naturelle.

    Cette arbre vert, c'est le seul bonheur réel, car cet arbre, lui, ne fait qu'un avec la forêt : il n'a pas peur du vide ni de la mort (contrairement à l'érable incandescent).

    Et on se dit : comme j'aimerais avoir la force de "ne presque rien faire", de rester planté là comme cet arbre vert à coté de l'arbre rouge !

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