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La marée.
La prouesse de ce tableau est d'avoir transmis la petitesse de l'Homme par rapport à la Nature d'une façon extrêmement originale, voire inédite : c'est la matière, et uniquement la matière, qui transmet ce "message spirituel".
En effet, l'approche chinoise ou japonaise eut été de représenter l'être humain minuscule au sein d'un paysage grandiose. L'approche fauviste ou coloriste eut été une opposition des tons froids et chauds, par exemple.
Ici, le jeu sur la matérialité du tableau a été poussé à un tel extrême - personnage contre partie sablonneuse et maritime - que l'être humain devient immatériel, sans substance, presque "pitoyable", sans "ancrage existentiel".
Pourtant, l'échelle est comparable et les tons pastel-fauve sont les mêmes.
La différence de matière est d'autant plus saisissante : l'Homme (la femme) tremble comme un pétale, quand la Nature ondule dans son éternité.
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