• La Porte bleue

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    La Porte bleue

    Ce tableau lyrique, enthousiasmant, passionnant, "La Porte bleue" de Gil, est à la fois la continuation et l'antithèse du célèbre tableau de Matisse "Porte-fenêtre à Collioure". Le tableau de Matisse est "incroyablement carré", celui-ci est "incroyablement plein de formes". Celui de Matisse reste dans une palette froide, celui-ci est un échange vertigineux de dégradés bouillonnants, à la fois vermillon et bleu de Prusse. Mais dans un cas comme dans l'autre, la structure du tableau et l'idée est la même : l'artiste nous donne à voir une mystérieuse ouverture sur "l'autre Monde"... Car, chez Matisse comme chez Gil, l'emploi du noir, qui est très rare chez l'un comme chez l'autre, prend ici un sens profond, nécessaire au thème de la porte.

    Chez Gil, un "éclair magique" en avant-plan, digne d'un conte des Mille et Une Nuits, est le pendant des ténèbres du fond, vers lesquelles la petite porte bleue doit mener. Comme chez Matisse, cette porte, c'est le passage du Concret à l'Abstrait, c'est-a-dire de la Vie à la Mort. Le tableau de Matisse est un trou noir, celui de Gil un "trou blanc", c'est-à-dire un "trou de toutes les couleurs ajoutées".

    Que dire de plus ?

    Ce tableau est purement spirituel.

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