• Le bonze.

    Au Japon et en Chine, on dit que les ermites se nourrissent de la brume.

    Ce bonze semble se nourrir d'une matière plus inconsistante encore : du vent, de l'air, du temps qui passe (le contraste entre la matière rouge et la "non-matière blanchâtre" est saisissant).

    Et pourtant, il garde un regard de bienveillance, de compassion (la vertu du "jiai" dans le bouddhisme japonais).

    Comme s’il était à la fois dans un monde dématérialisé, et toujours dans ce monde matériel pour nous guider par son exemple. Il est là, debout, et cela suffit pour nous guider.

    Il est ce que la tradition nomme un "boddhisattva" : c'est-à-dire un être ayant atteint l'Illumination, qui pourrait donc partir, se libérer du cycle des réincarnations, mais qui décide de rester parmi nous pour nous guider.

    Etre debout dans le vent et faire un avec ce vent. Voici le don de ce bonze à notre bas monde.

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