• Le trompettiste

     

    Le trompettiste

     

    "Le trompettiste" constitue la dernière étape, et peut-être l'aboutissement des recherches picturo-musicales de Gil.

    Apres les percussions africaines, la musique de chambre pour instruments à cordes, la musique des troubadours pour mandoline, Gil explore le jazz.

    Et son lyrisme coloriste explose.

    Un peu comme dans la célébrissime série de papiers-collés de l'ouvrage "Jazz" de Matisse (1947), nous voici dans un monde de couleurs primaires - et primitives, d'audace, d'explosion des sens, de fusion avec le cosmos. Le visage et les mains noires du trompettiste sont les seules ombres du tableau.

    Autour, tout n'est que lumière, contrastes, liberté d'associations entre les aplats,  du bleu de Prusse métallique aux ocres les plus sanguins.

    On est ébloui par la réverbération des couleurs, le lâcher-prise des contours distendus, déstructurés -"quasi-action-painting" - qui figure la liberté de l'improvisation musicale. Matisse l'avait bien compris, tout comme Gil dans ce tableau enivrant et "gouleyant" : l'esprit du Jazz, c'est l'énergie, la jubilation, l'absence de tout apriori. Pour cela, le jazz est sans-doute le style musical qui se prête le plus facilement à la transposition picturale. Car cette musique consiste justement dans un dépassement de toutes frontières entre styles musicaux, mais aussi entre genres artistiques.

    Face au "Trompettiste" de Gil, on se rappelle les mots de Matisse peints en conclusion de l'édition originale de "Jazz" de 1947 :

     

    "L'artiste doit apporter toute son énergie, sa sincérité et la modestie la plus grande pour écarter pendant son travail les vieux clichés"

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