• Une ruelle à Rome

    Le cheminement des ocres sur les murs a des reflets de visage tanné par les années. Ici, le "visage de la rue" est tanné par les siècles d'Histoire Romaine. L'ocre, avec toutes ses nuances, c’est la couleur primaire, celle des grottes préhistoriques, celle des bas-reliefs gothiques et des premières icones de la Renaissance. De Lascaux à Sienne, en passant par Xian en Chine, par les Dogon du Mali ou les aborigènes d'Australie, l'ocre, c'est la Terre nourricière devenue couleur. C'est le pigment naturel le plus ancien, le plus profond, le plus riche de sensations primitives. Ainsi, cette "Rue de Rome" figure en quelque sorte de l'Histoire (et la préhistoire) de l'Humanité, qui décline peu à peu l'Histoire en mille pigments, en partant de l'ocre jaune jusqu'au brun, au rouge Brésil, jusqu'au vert Taïga et au bleu de Prusse. Cette rue, c'est un peu le visage de l'Humanité, harmonie rêvée de toutes les couleurs de peaux et de terres, sorte de portrait déstructuré au centre duquel trône la touche divine de l'ocre jaune !

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