• Le Voyage de l'Indien

    Verlaine, dans ses poèmes  “Malines” et “Charleroi” a  déjà décrit ce spleen si particulier aux voyages en train : cette opposition permanente, presque dérangeante, entre la fuite du paysage et l’immobilité des wagons.

    Rimbaud, dans son poème de jeunesse “Le bateau ivre” avait accentué encore ce “mal de mer” existentiel du voyageur.

    Mais dans ce tableau, un homme, sur le balcon extérieur du wagon, s’agrippe à la fenêtre de l’extérieur, se trouvant ainsi dans une situation intermédiaire. Il est déchiré entre la fuite du temps à l’extérieur et la lourdeur de notre regard à l’intérieur.

    Ce tableau nous rend acteur. Nous sommes les spectateurs de première classe, les sédentaires, les riches, mais aussi les pauvres de l’âme....?

    Le reflet rouge incandescent du voyageur semble “contaminer” même une partie de notre confortable wagon.

    Et pourtant, tout nous pousse à “sauter” à l’extérieur vers la Vie, à nous jeter dans le réel, dans la Nature en mouvement perpétuel.

     

    Ce tableau nous met face à notre courage, face à notre désir de liberté.

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