• Percussions africaines

     

    Percussions africaines

     

    Deuxième tableau d'"Art pariétal contemporain" de Gil, c'est-à-dire, deuxième œuvre utilisant la projection d'ombres de sculpture, selon la méthode utilisée vraisemblablement par les artistes de l'ère paléolithique.

    Dès le premier coup d'œil, on ressent cette parenté avec l'Art des cavernes, dans la répétition "en variations" des formes. De plus, le sujet africain ne fait que renforcer l'impression de force "primitive".

    La parfaite reproduction du joueur de tam-tam, de coté, de trois-quarts, puis de l'autre coté, sorte de "pochoir tridimensionnel", rayonne dans l'espace comme trois coups de tam-tam parfaitement identiques. La palette "à la Vlaminck" rayonne, vibre. Le trait "à la Gauguin" est sur, libéré, comme dans une œuvre de la période polynésienne. Gil, en utilisant de plus en plus librement cette technique des ombres portées, nous donne à voir la musique dans la peinture, le son dans l'espace. Dans ce tableau plus que dans tout autre, l'"oeil écoute", le cœur danse.

    On est pénétré par la force vitale de ces batteurs, comme on l'est, par exemple, par ces silhouettes puissantes de femmes tahitiennes, dans les bas-reliefs tardifs de Gauguin. Gauguin avait décoré quelques planches de bois à peine rabotées pour sa "Maison du jouir", sur lesquelles  "le breton de Pont-Aven devenu polynésien" avait gravé ces mots "Soyez mystérieuses, soyez amoureuses, vous serez heureuses"...

     

    Ces percussions africaines disent la même chose, tout comme les fresques préhistoriques nous disent depuis 30 000 ans : "Hommes, soyez heureux !".

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 2 Février 2014 à 13:21

    Quel maléfice conjurent-ils, ces hommes bleus, quelle bienfaisante pluie demandent-ils aux dieux, au son de leurs jembés, quelle transe initiatique va-t-il naître de ces rythmes répétitifs....déjà le feu naît dans les couleurs rouge-orangées qui explosent autour d'eux, faisant ressortir le bleu indigo de leurs lèvres ,de leurs yeux, de leur peau sombre qui luit dans la nuit.Voilà un tableau talentueux qui suggère une représentation animiste d'un culte africain.

    C'est une belle réusssite!  

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